Laboratoire du CIEN à Fribourg : « GENRE! On se parle de genres? »

Journée de travail des laboratoires fribourgeois et neuchâtelois du CIEN

(Centre Interdisciplinaire sur l’Enfant, réseau international) et de Max und Moritz, groupe membre de la diagonale francophone du Nouveau Réseau CEREDA (Centre d’Études et de Recherches sur l’Enfant dans le Discours Analytique), avec le soutien de l’ASEREEP-NLS.

La différence sexuelle

Samedi 21 septembre 2019 à Fribourg

de 9h à 17 h, salle du réseau fribourgeois de santé mentale, Couvent des Cordeliers, rue de Morat 6, 1700 Fribourg.

Inscription souhaitée : – contribution 30.- CHF

 

GENRE!  On se parle de genres?

La différence entre les sexes est le creuset de toutes les oppositions. Apparemment évidente sous sa face “naturelle”, celle d’un certain réel qui constitue un donné : l’homme et la femme biologiques, cette différence est plus que jamais objet de conflits, voire d’actes extrêmes, sous son habit “culturel” : les genres masculin et féminin.

Car les deux sexes ne tiennent pas que dans deux semblants toujours redéfinis. Ce qui fait le poids de cette opposition, ce sont ses conséquences. D’une part au niveau des discours qui parlent des hommes et des femmes – des adultes, donc – et de leurs rapports, et de ceux qui bourdonnent autour des filles et des garçons, qu’ils soient des adolescents ou des enfants ; conséquences aussi dans le tourbillon des passions ou dans les dispositifs socio-politiques et dans les actes qui en découlent.

Dès son entrée dans le monde, on s’adresse au nouveau-né comme à une fille ou à un garçon. Cette assignation, le bébé, puis le tout jeune enfant, auront à l’interpréter, puis à l’endosser. Le genre, c’est le sexe en exil dans le langage. Qu’est-ce alors que de se sentir femme, ou homme ? Quel est le chemin, souvent semé d’embûches, qui amène à y consentir, à le choisir ou, dit autrement, à en endosser la marque ?

Face à ce choix, l’adolescence, mais aussi l’enfance, sont souvent des temps de turbulence ou d’incertitude, de flottement ou d’anxiété. Mis à part le cas de l’hermaphrodisme biologique, qui ne peut que susciter une certaine perplexité et parfois une indécision gages de souffrance, que le genre soit décollé du sexe appelle dès l’enfance une réponse de chaque parlêtre – comme Lacan désigne l’être pris dans la parole.

C’est pour converser autour du partage difficile, avant l’âge adulte, entre ces deux signifiants, sans cesse redéfinis, qui fondent la différence sexuelle, que se rencontreront pour une journée des travailleurs du champ social, une sociologue, des enseignants et des psychologues de divers bords. Ils diront comment ils abordent les tenants et les aboutissants de la différence sexuelle chez des enfants et des adolescents, que ce soit dans leur pratique ou dans la théorie qui s’en extrait.