Brunch Clinique : « Les entretiens préliminaires »
Date : Samedi 11 mars, 2023 – 09h30 à 14h45
Lieu : Hôtel Mirabeau, Lausanne
Inscription : Participation aux frais : 30 CHF
Avec la participation de Anna Aromí
Psychanalyste à Barcelone, membre de l’ELP et de l’AMP.
Programme:
09:30 : Accueil
10:00 : Mot d’ouverture : Sandra Pax-Cisternas
10:10 : Présentation clinique : Alba Polo. Discutant : Frédéric Pacaud
11:10 : Présentation clinique : Nadja Niederhauser. Discutante : Babeth Hamel
12:10 : Pause Brunch
13:10 : Présentation clinique Killian Freléchoz. Discutante : Alexandra Clerc
14:10 : Conclusion : Anna Aromí
Présentation des cas cliniques
- Alba Polo
- Nadja Niederhauser
- Killian Freléchoz
Argument
« Chacun sait – beaucoup l’ignorent – l’insistance que je mets sur les entretiens préliminaires dans l’analyse
auprès de ceux qui me demandent conseil. Il n’y a pas d’entrée possible dans l’analyse sans entretiens préliminaires. »1
Ainsi Lacan en 1971 nous rappelle l’importance de l’entretien préliminaire. Ce temps qui est marqué par les premières rencontres entre le patient et l’analyste est une condition d’entrée dans le dispositif. Jacques-Alain Miller dans son texte : « Introducción al método psicoanalítico », se demande ce que signifient les entretiens préliminaires ? Et il dit : « dans la pratique lacanienne nous n’avons pas de standards. (…) le trait différentiel de notre pratique- est ne pas avoir de standards Cependant, nous devons indiquer que si dans la pratique nous n’avons pas des patrons, nous avons des principes, et il est nécessaire de les formaliser.2
De la lecture du texte de Jacques-Alain Miller, se dégage la logique des entretiens préliminaires avec trois moments et deux opérations :
- Évaluation
- Subjectivation
- Localisation subjective
- Rectification
- Introduction à l’inconscient
Du temps de l’évaluation clinique, Jacques-Alain Miller nous dit qu’il s’agit de savoir si le patient a un rapport à l’inconscient à ciel ouvert ou s’il y a du refoulement. C’est le temps de la recherche des phénomènes élémentaires, même s’ils se présentent sous forme discrète.
Par rapport au vecteur de la localisation subjective, c’est une invitation pour l’analyste à se séparer de la « dimension des faits et se centrer dans la dimension des dires 3». Dans ce moment, ce qui est essentiel – nous dit Jacques-Alain Miller- « c’est questionner la position qui prend celui qui parle en relation avec ses propres dires 4», c’est-à-dire « une séparation entre l’énoncé et l’énonciation 5».
Concernant la rectification subjective, il s’agit d’une modification de celui qui parle avec sa plainte : c’est le passage de sa plainte à la demande, lorsque celle-ci est possible.
L’introduction à l’inconscient concerne le rapport du sujet au point énigmatique, à la division subjective.
Ainsi, les entretiens préliminaires sont un temps préalable au passage du seuil du dispositif analytique. Un temps de la recherche des signifiants qui représentent le sujet, temps de rectification subjective, du rapport de celui qui demande une analyse au savoir inconscient, temps de formalisation de la demande, temps de la mise en acte du transfert. C’est un temps qui demande une position active de celui qui occupe la place de l’analyste.
C’est ce moment de notre pratique que nous allons vérifier lors de notre travail clinique.
Sandra Pax-Cisternas
Présidente de l’ASREEP-NLS
Notes:
- J. Lacan, Je parle aux murs, Seuil, Paris, 2011, p. 43 ↑
- J.-A. Miller, Introducción al método psicoanalítico , Eolia-Paidos, reimpresión Buenos Aires 2006, p. 14 (Traduction fait par Sandra Pax-Cisternas, non officielle). ↑
- Idem, p. 38. ↑
- Idem, p. 39. ↑
- Idem, p. 62. ↑