Max und Moritz 11 janvier 2017 – Argument
Le groupe Max und Moritz se réunira le mercredi 11 janvier 2017 au cabinet du 72 rte de Lausanne à Genève à 19h00. Lors de cette séance, un cas, présenté par Lidia Sinka, interrogera la clinique du traumatisme. Le traumatisme ou troumatisme selon Lacan, serait le dévoilement d’un réel et l’inefficacité du traitement imaginaire et symbolique de ce réel. Le premier temps du traumatisme est l’effroi et la sidération. Le deuxième temps du traumatisme est l’histoire, le sens, le fantasme. Selon François Ansermet, tout l’enjeu de la clinique du traumatisme serait dans un troisième temps, qui serait la sortie du traumatisme par une invention permettant au sujet de sortir du tableau traumatique. Comment penser le traitement du sujet traumatisé par rapport à la réponse qu’il y apporte qui se révèle problématique car a des effets délétères sur le corps (obésité) et qui fait par ailleurs partie de la solution maternelle face au trauma. Il s’agit du cas d’une fillette qui m’a été adressé en urgence « pour une psychothérapie » pour une prise de poids excessive. L’enfant ne semble pas concerné par ce qui fait « urgence subjective » pour les adultes qui l’entourent. A travers la description de l’évolution du travail avec cette fillette, je souhaite questionner l’agir alimentaire qui finira par devenir « symptôme » pour le sujet et qui trouverait son origine dans « une compulsion à deux » (mère-fille), comme une tentative de traiter une séparation traumatique entre mère-fille, dans la petite enfance –en bouchant le trou(matisme) par les aliments. Selon le discours maternel, cette séparation serait à l’origine de tous les maux de la mère et de sa fille. Néanmoins, cette séparation fait écho à une autre séparation, forcée, peu après la naissance de la fillette, qui passe sous silence dans le discours.
Renseignements:
Frédéric Pacaud, responsable du groupe,
Ludovic Bornand, co-responsable du groupe,